Article publié le 05/01/2021

Une prime exceptionnelle pour certains demandeurs d'emploi

Les salariés précaires qui enchaînent contrats courts et périodes de chômage, tout particulièrement affectés par les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, peuvent bénéficier d'une aide exceptionnelle leur garantissant un revenu minimum de 900 € mensuels pour les mois de novembre 2020 à février 2021. Les conditions d'attribution sont précisées dans un décret paru au Journal officiel le 31 décembre 2020.

Qui est concerné ?

Cette mesure est destinée aux travailleurs touchés par la forte baisse du nombre de missions d'intérim et de contrats à durée déterminée occasionnée par le contexte sanitaire.

Il s'agit des « permittents » : employés en extra dans l'hôtellerie, la restauration ou l'événementiel, les saisonniers, les intérimaires...

La prime n'est pas versée aux bénéficiaires de l'aide à la reprise ou à la création d'entreprise.

  A noter : Cette aide de l'État est versée automatiquement (sans démarche particulière à effectuer) par Pôle Emploi aux demandeurs d'emploi indemnisés ou non.

Quelles sont les conditions ?

Pour être éligible à cette aide financière promise par l’État, il faut :

  • résider sur le territoire national ;
  • être inscrit comme demandeur d'emploi au cours d'un ou de plusieurs mois compris entre novembre 2020 et février 2021 inclus ;
  • avoir cumulé les contrats courts et travaillé au moins 60 % du temps en 2019 (au moins 138 jours) et n'avoir pu travailler suffisamment en 2020 pour recharger ses droits du fait de la crise ;
  • se situer en dessous d'un niveau de ressources de 900 € par mois.

  A savoir : Les primes dues au titre des mois de novembre et décembre 2020 sont versées en une seule fois à compter du 15 janvier 2021.

Comment l'aide est-elle calculée ?

Le montant de l'aide vient combler la différence entre les revenus de la personne (salaire, allocation chômage, RSA...) et le montant de 900 € nets mensuels.

Si la personne retrouve un emploi, l'aide est calculée en comptabilisant 60 % de la rémunération.

  A noter : Cette mesure doit bénéficier à près de 450 000 travailleurs précaires dont 80 000 jeunes.