Centre de rétention
De quoi s'agit-il ?
un centre de rétention administrative, gardé par la police, ou un local de rétention généralement situé dans un commissariat de police. L'étranger ne peut pas y être retenu plus de 48 heures avant son transfert vers un centre de rétention.
Qui est concerné ?
Obligation de quitter la France (OQTF) de moins d'1 anInterdiction administrative de retour du territoire français (IRTF) Décision d'expulsion Interdiction judiciaire du territoire français (ITF) Mesure d'éloignement dans le cadre de l'Union européenne
vous n'avez pas quitté la France dans les 7 jours après la fin d'un 1 er placement en rétention,ou si vous êtes revenu en France malgré une mesure d'éloignement.
Attention
Procédure de placement en rétention
Décision initiale
La décision initiale de placement en rétention est prise par le préfet (en prenant en compte votre état de vulnérabilité et tout handicap) pour une durée de .
Elle a lieu :
après votre interpellation par la police (éventuellement à la suite d'une mesure de retenue pour vérification du droit au séjour ),ou, si vous étiez détenu en prison, à la fin de votre emprisonnement.
Il s'agit d'une décision écrite et motivée, qui doit vous être .
A savoir
1re prolongation
Si votre éloignement n'a pas pu intervenir dans les 48 heures après votre placement en rétention, celle-ci peut être prolongée une 1re fois de .
Le préfet doit alors saisir le juge des libertés et de la détention (JLD). Le juge a 48 heures pour statuer. Il vous auditionne (ou votre avocat si vous en avez un), ainsi que le préfet. Un interprète peut également être présent.
Le juge peut :
ordonner la prolongation de la rétention, décider, à titre exceptionnel, que vous serez assigné à résidence ,ou refuser la prolongation de la rétention.
Dans les 2 derniers cas, vous quittez le centre de rétention.
Seconde prolongation
Si la rétention n'a pas pris fin après une 1 prolongation, le préfet peut demander au JLD une seconde prolongation de en cas :
en cas d'urgence absolue (exemple : risque de fuite), en cas de menace particulière grave pour l'ordre public, ou si vous n'avez pas pu être renvoyé :
Le juge peut alors :
soit ordonner la prolongation de la rétention, soit la refuser.
Dans ce dernier cas, vous quittez le centre de rétention.
A savoir
Prolongations supplémentaires
Le préfet peut demander au JLD (avant l'expiration du délai de 30 jours) une nouvelle prolongation de si dans les 15 derniers jours de rétention :
vous avez fait obstruction à l'exécution d'office de la mesure d'éloignement, ou vous avez présenté, dans le seul but de faire échec à la mesure d'éloignement, une demande de protection contre l'éloignement en raison de votre état de santé, ou vous avez présenté une demande d'asile, ou lorsque la mesure d'éloignement n'a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont vous relevez et qu'il est établi que cette délivrance doit intervenir à bref délai.
Une prolongation de peut être demandée au JLD si, dans les 15 derniers jours de rétention, vous avez compromis l'exécution de la mesure d'éloignement pour les mêmes raisons.
La rétention peut donc durer au total (ou jusqu'à 210 jours en cas d'activités terroristes).
Droits de la personne en rétention
Droit à un avocat
Vous avez droit à un avocat dès votre arrivée en rétention.
Où s'adresser :
A savoir
Droit à un médecin
Vous pouvez demander à être examiné par un médecin de l'unité médicale du centre de rétention, qui assurera au besoin votre prise en charge médicale durant la rétention.
Communication avec l'extérieur
Vous pouvez librement communiquer avec l'extérieur. Vous pouvez recevoir des visites aux heures prévues par le lieu de rétention.
Vous avez notamment le droit de communiquer avec vos proches et le consulat de votre pays d'origine.
Où s'adresser :
Les centres de rétention doivent disposer d'un téléphone en libre accès pour 50 étrangers retenus. Les téléphones portables personnels pouvant prendre des photos sont interdits.
Aide de l'administration
Des agents de l' présents sur place peuvent vous apporter des informations et vous aider à préparer votre départ (récupération de ses bagages, formalités administratives, etc.).
Vous pouvez aussi demander aux agents de l'Ofii l'évaluation de votre état de vulnérabilité. Elle peut être complétée par le médecin de l'unité médicale du centre de rétention.
A savoir
Aide d'associations
Certaines associations assurent des permanences juridiques dans les lieux de rétention. Ces associations aident les étrangers durant la procédure d'éloignement. La présence d'une seule permanence juridique est autorisée par centre ou local de rétention.
D'autres associations peuvent intervenir pour défendre les droits des étrangers ou pour une assistance médicale ou sociale.
Ces associations sont :
Forum Réfugiés-Cosi et France Terre d'Asile.
Information
Dès votre arrivée en rétention, vous recevez un document vous rappelant l'ensemble de vos droits. Ce document doit être traduit par un interprète si vous le demandez.
Recours
Appel
Vous pouvez contester du juge des libertés et de la détention (JLD) devant le 1 président de la cour d'appel.
L'appel doit être fait dans un délai de 24 heures après :
le prononcé de l'ordonnance (son annonce par le JLD), si vous étiez présent à l'audience, la notification de l'ordonnance, si vous étiez absent.
Le 1 président de la cour d'appel doit statuer dans les 48 heures suivant sa saisine.
L'appel n'est pas suspensif, vous restez en rétention durant la procédure.
Où s'adresser :
A savoir
Cassation
L'ordonnance du 1 président de la cour d'appel peut faire l'objet d'un .
Référence : Placement en rétention