Que risque un mineur délinquant au pénal ?

Le juge pénal punit moins sévèrement un mineur qu'une personne majeure qui a commis la même infraction. Cet adoucissement de la peine en raison de l'âge du mineur s'appelle excuse de minorité. Les sanctions pénales applicables au mineur peuvent être complétées ou remplacées par des mesures et des sanctions éducatives. Les sanctions et mesures dépendent de l'âge du mineur.

À partir de 16 ans

Responsabilité du mineur

Il faut distinguer responsabilité pénale et majorité pénale.

La responsabilité pénale est l'âge à partir duquel un mineur peut être déclaré coupable d'une infraction.

La majorité pénale est l'âge à partir duquel l'auteur d'une infraction est considéré comme un adulte et ne peut pas bénéficier de l'excuse de minorité.

Il n'y a pas d'âge minimal fixé par la loi pour engager la responsabilité pénale d'un mineur. C'est-à-dire que, quel que soit son âge, un mineur peut être reconnu coupable d'une infraction.

Tout mineur peut rendre des comptes devant la justice et être présenté devant un juge. Le juge apprécie s'il a agi avec discernement (capacité de comprendre les conséquences de ses actes), et s'il peut faire l'objet de poursuites pénales.

Cependant, la majorité pénale est fixée à 18 ans. En dessous de cet âge, l'auteur d'une infraction ne peut pas être sanctionné comme un adulte. Il ne peut pas non plus être jugé par un tribunal ordinaire (exemple : tribunal correctionnel). Il relève du juge des enfants ou d'un tribunal pour mineur. Les sanctions et mesures applicables dépendent de l'âge du mineur.

A savoir

en revanche, les parents sont responsables civilement des fautes de leur enfant mineur. L'indemnisation de la victime sera à leur charge.

Types de sanctions et mesures

En cas de poursuites pénales,un mineur de plus de 16 ans peut se voir infliger différents types de mesures et de sanctions.

Types de mesures et de sanctions applicables aux mineurs de plus de 16 ans
Types de mesures et de sanctionsApplicabilité aux mineurs
Mesures éducatives
Sanctions éducativesLa violation d'une de ces obligations peut être sanctionnée par un placement.
Placement en centre éducatif fermé Dans le cadre d'un sursis probatoire
Travail d'intérêt général Applicable
Prison et amendeÀ titre exceptionnel, le tribunal peut condamner le mineur à plus de la moitié voire à la totalité de la peine de prison ou de l'amende prévue pour un adulte en fonction de sa personnalité et des circonstances de l'infraction.Toutefois, si le tribunal décide de sanctionner le mineur comme un adulte, la peine prononcée ne peut pas être supérieure à 30 ans de prison, même si la perpétuité est encourue pour ce crime.

Alternatives aux poursuites

Le procureur de la République peut prononcer des mesures alternatives s'il estime que des poursuites ne sont pas nécessaires. Il prend en compte les faits et la personnalité du mineur.

Il peut notamment décider d'un rappel à la loi en présence des parents.

D'autres mesures sont possibles, avec l'accord des parents, à savoir :

  • Orientation vers une structure sanitaire, sociale ou professionnelle
  • Stage de formation civique,
  • Consultation chez un psychiatre ou un psychologue,
  • Réparation des dommages causés aux victimes,
  • Médiation entre l'auteur et la victime.
  • Composition pénale

De 13 à 15 ans

Responsabilité du mineur

Il faut distinguer responsabilité pénale et majorité pénale.

La responsabilité pénale est l'âge à partir duquel un mineur peut être déclaré coupable d'une infraction.

La majorité pénale est l'âge à partir duquel l'auteur d'une infraction est considéré comme un adulte et ne peut pas bénéficier de l'excuse de minorité.

Il n'y a pas d'âge minimal fixé par la loi pour engager la responsabilité pénale d'un mineur. C'est-à-dire que, quel que soit son âge, un mineur peut être reconnu coupable d'une infraction.

Tout mineur peut rendre des comptes devant la justice et être présenté devant un juge. Le juge apprécie s'il a agi avec discernement (capacité de comprendre les conséquences de ses actes), et s'il peut faire l'objet de poursuites pénales.

Cependant, la majorité pénale est fixée à 18 ans. En dessous de cet âge, l'auteur d'une infraction ne peut pas être sanctionné comme un adulte. Il ne peut pas non plus être jugé par un tribunal ordinaire (exemple : tribunal correctionnel). Il relève du juge des enfants ou d'un tribunal pour mineur. Les sanctions et mesures applicables dépendent de l'âge du mineur.

A savoir

en revanche, les parents sont responsables civilement des fautes de leur enfant mineur. L'indemnisation de la victime sera à leur charge.

Types de sanctions et mesures

En cas de poursuites pénales,un mineur dont l'âge est compris entre 13 et 15 ans peut se voir infliger différentes types de mesures et sanctions.

Sanctions et mesures applicables au mineur de 13 çà 15 ans
Mesures et sanctions applicables
Mesures éducatives
Sanctions éducativesLa violation d'une de ces obligations peut être sanctionnée par un placement.
Placement en centre éducatif fermé Dans le cadre d'un sursis probatoire
Prison et amende

Alternatives aux poursuites

Le procureur de la République peut prononcer des mesures alternatives s'il estime que des poursuites ne sont pas nécessaires. Il prend en compte les faits et la personnalité du mineur.

Il peut notamment décider d'un rappel à la loi en présence des parents.

D'autres mesures sont possibles, avec l'accord des parents, à savoir :

  • Orientation vers une structure sanitaire, sociale ou professionnelle
  • Stage de formation civique,
  • Consultation chez un psychiatre ou un psychologue,
  • Réparation des dommages causés aux victimes,
  • Médiation entre l'auteur et la victime.
  • Composition pénale

Entre 13 et 10 ans

Responsabilité du mineur

Il faut distinguer responsabilité pénale et majorité pénale.

La responsabilité pénale est l'âge à partir duquel un mineur peut être déclaré coupable d'une infraction.

La majorité pénale est l'âge à partir duquel l'auteur d'une infraction est considéré comme un adulte et ne peut pas bénéficier de l'excuse de minorité.

Il n'y a pas d'âge minimal fixé par la loi pour engager la responsabilité pénale d'un mineur. C'est-à-dire que, quel que soit son âge, un mineur peut être reconnu coupable d'une infraction.

Tout mineur peut rendre des comptes devant la justice et être présenté devant un juge. Le juge apprécie s'il a agi avec discernement (capacité de comprendre les conséquences de ses actes), et s'il peut faire l'objet de poursuites pénales.

Cependant, la majorité pénale est fixée à 18 ans. En dessous de cet âge, l'auteur d'une infraction ne peut pas être sanctionné comme un adulte. Il ne peut pas non plus être jugé par un tribunal ordinaire (exemple : tribunal correctionnel). Il relève du juge des enfants ou d'un tribunal pour mineur. Les sanctions et mesures applicables dépendent de l'âge du mineur.

A savoir

en revanche, les parents sont responsables civilement des fautes de leur enfant mineur. L'indemnisation de la victime sera à leur charge.

Types de sanctions et mesures

En cas de poursuites pénales,un mineur dont l'âge est compris entre 10 et 12 ans risque différentes types de mesures et sanctions, mais il ne peut pas être emprisonné.

Mesures éducatives :

  • Remise aux parents
  • Placement dans un établissement d'éducation ou dans un établissement médical
  • Admonestation
  • Mesure de liberté surveillée
  • Mesure d'activité de jour

Sanctions éducatives :

  • Avertissement solennel, forme plus sévère de l'admonestation prononcée par le tribunal et non le juge des enfants
  • Interdiction (jusqu'à 1 an) de paraître dans certains lieux
  • Interdiction (jusqu'à 1 an) de fréquenter certaines personnes
  • Confiscation d'objets
  • Travaux scolaires
  • Mesure d'aide ou de réparation du dommage
  • Stage obligatoire de formation civique

A savoir

la violation d'une des sanctions éducatives peut entraîner un placement.

Alternatives aux poursuites

Le procureur de la République peut prononcer des mesures alternatives s'il estime que des poursuites ne sont pas nécessaires. Il prend en compte les faits et la personnalité du mineur.

Il peut notamment décider d'un rappel à la loi en présence des parents.

D'autres mesures sont possibles, avec l'accord des parents, à savoir :

  • Orientation vers une structure sanitaire, sociale ou professionnelle
  • Stage de formation civique,
  • Consultation chez un psychiatre ou un psychologue,
  • Réparation des dommages causés aux victimes,
  • Médiation entre l'auteur et la victime.

Avant 10 ans

Responsabilité du mineur

Il faut distinguer responsabilité pénale et majorité pénale.

La responsabilité pénale est l'âge à partir duquel un mineur peut être déclaré coupable d'une infraction.

La majorité pénale est l'âge à partir duquel l'auteur d'une infraction est considéré comme un adulte et ne peut pas bénéficier de l'excuse de minorité.

Il n'y a pas d'âge minimal fixé par la loi pour engager la responsabilité pénale d'un mineur. C'est-à-dire que, quel que soit son âge, un mineur peut être reconnu coupable d'une infraction.

Tout mineur peut rendre des comptes devant la justice et être présenté devant un juge. Le juge apprécie s'il a agi avec discernement (capacité de comprendre les conséquences de ses actes), et s'il peut faire l'objet de poursuites pénales.

Cependant, la majorité pénale est fixée à 18 ans. En dessous de cet âge, l'auteur d'une infraction ne peut pas être sanctionné comme un adulte. Il ne peut pas non plus être jugé par un tribunal ordinaire (exemple : tribunal correctionnel). Il relève du juge des enfants ou d'un tribunal pour mineur. Les sanctions et mesures applicables dépendent de l'âge du mineur.

A savoir

en revanche, les parents sont responsables civilement des fautes de leur enfant mineur. L'indemnisation de la victime sera à leur charge.

Mesures éducatives

En cas de poursuites pénales,un mineur de moins de 10 ans risque différentes types de mesures éducatives, mais il ne peut pas être emprisonné.

  • Remise aux parents
  • Placement dans un établissement d'éducation ou dans un établissement médical
  • Admonestation
  • Mesure de liberté surveillée
  • Mesure d'activité de jour

Alternatives aux poursuites

Le procureur de la République peut prononcer des mesures alternatives s'il estime que des poursuites ne sont pas nécessaires. Il prend en compte les faits et la personnalité du mineur.

Il peut notamment décider d'un rappel à la loi en présence des parents.

D'autres mesures sont possibles, avec l'accord des parents, à savoir :

  • Orientation vers une structure sanitaire, sociale ou professionnelle
  • Stage de formation civique,
  • Consultation chez un psychiatre ou un psychologue,
  • Réparation des dommages causés aux victimes,
  • Médiation entre l'auteur et la victime.

Mesures d'urgence - Covid-19

Face à la propagation du virus Covid-19, les mesures d'urgence suivantes ont été prises :

Référence : Mesures alternatives aux poursuites

Ordonnance n°45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante : articles 7

Référence : Mesures alternatives aux poursuites

Ordonnance n°45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante : articles 7-1

Référence : Mesures alternatives aux poursuites

Ordonnance n°45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante : articles 7-2

Référence : Mesures éducatives applicables aux mineurs de moins de 13 ans

Ordonnance n°45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante : article 15

Référence : Sanctions éducatives applicables aux mineurs de plus de 10 ans

Ordonnance n°45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante : article 15-1

Référence : Peines de prison et d'amende encourues par les plus de 13 ans

Ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante : articles 20-3

Référence : Placement dans un centre éducatif fermé

Ordonnance n°45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante : article 20-10

Référence : Responsabilité civile des parents

Code civil : articles 1240 à 1244

Référence :

Décret n°2007-1853 du 26 décembre 2007 relatif à la mesure d'activité de jour

Définition : Admonestation

Réprimande solennelle du juge des enfants adressée à un mineur délinquant

Définition : Liberté surveillée

Mesure éducative prise à l'encontre d'un mineur délinquant, et qui vise à le placer sous la surveillance d'un éducateur, avec un contrôle du juge des enfants

Voir aussi