Prestation compensatoire
Divorce par consentement mutuel
De quoi s'agit-il ?
Évaluation du montant de la prestation
Moment de l'évaluation
Versement de la prestation
Décès du débiteur
Autre situation
De quoi s'agit-il ?
Moment de la demande
Évaluation du montant de la prestation
Accord entre les époux
Dans le cadre du divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage, la prestation compensatoire peut résulter d'une convention conclue entre les époux et homologuée par le juge. La convention homologuée a les mêmes effets qu'une décision de justice.
Quel que soit le type de divorce, l'accord doit respecter les intérêts des époux. Ainsi, la convention ne doit pas attribuer tous les biens uniquement à l'un des époux ou ne pas procéder à une sous-évaluation des biens.
Décision du juge
La prestation compensatoire est évaluée forfaitairement au moment du divorce. Elle est fixée en fonction :
des besoins de l'époux à qui elle est versée ; des ressources de l'autre époux ; de leur situation lors du divorce ; et de l'évolution de leur situation dans un avenir prévisible.
En cas de désaccord entre les époux, le juge désigne, dans le jugement de divorce, l'ex-époux qui doit verser la prestation compensatoire.
Le juge prend en compte notamment :
la durée du mariage ; l'âge et l'état de santé des époux ; leur qualification et leur situation professionnelle ; les conséquences des choix professionnels de l'un des époux, pendant la vie commune, pour l'éducation des enfants ou pour favoriser la carrière de l'autre époux au détriment de la sienne ; et le patrimoine estimé ou prévisible des époux, en capital (exemple : un studio acheté) et en revenu (exemple : les loyers du studio) après la liquidation du régime matrimonial. Sont notamment pris en compte les pensions de retraite.
Les époux remettent au juge une déclaration sur l'honneur sur l'exactitude de leurs ressources, revenus, patrimoine et conditions de vie.
Le juge peut refuser la prestation compensatoire :
en fonction de la situation des ex-époux (par exemple, en l'absence de différence significative des conditions de vie entre les époux) ; ou lorsque le divorce est prononcé aux torts exclusifs de l'époux qui demande la prestation au regard des circonstances particulières de la rupture du mariage (par exemple, en cas de violence de l'un des époux sur l'autre).
La convention homologuée ne peut être modifiée que par une nouvelle homologation du juge.
Moment de l'évaluation
La date prise en compte pour la détermination de la prestation compensatoire est celle du prononcé du divorce.
Versement de la prestation
capital (par exemple, le versement d'une somme d'argent) ; rente (versée à terme ouviagère ) ;prestation compensatoire mixte (versée pour partie sous forme de capital et pour partie sous forme de rente) ; attribution d'un bien meuble ou immobilier.
Versement d'un capital
Le versement d'un capital est la règle générale.
À défaut d'accord entre les époux, le juge décide des conditions de versement de la prestation en capital :
soit par le versement d'une somme d'argent, soit par l'attribution de biens (notamment en usufruit ). L'époux doit donner son accord pour l'attribution en propriété de biens qu'il a reçus par succession ou donation.
Versement d'une prestation compensatoire fixée sous forme d'un capital échelonné
L'époux qui n'a pas de liquidités suffisantes pour verser le capital en une fois peut être autorisé à verser le capital en plusieurs échéances dans un délai maximum de 8 ans.
Dans ce cas, lors d'un changement important dans sa situation (par exemple, en cas de chômage), l'époux qui verse la prestation compensatoire peut en demander la révision.
Lors de la révision, le juge peut alors décider exceptionnellement d'autoriser le versement du capital sur une durée totale supérieure à 8 ans.
Toutefois, l'époux qui verse la prestation peut à tout moment se libérer des sommes restantes en versant en une seule fois les échéances restantes.
Versement d'une rente à vie
À titre exceptionnel, le juge peut, par décision spécialement motivée, fixer la prestation sous forme d'une rente à vie. Par exemple, si la situation du bénéficiaire de la prestation (âge ou état de santé) ne lui permet pas de subvenir à ses besoins.
Le montant de la rente peut être aussi diminué par l'attribution d'un pourcentage en capital à l'époux .
Les époux peuvent saisir le juge d'une demande pour remplacer le versement de toute ou partie de la rente par le versement, par exemple, d'une somme d'argent ou l'attribution de biens.
La prestation compensatoire fixée sous forme de rente peut être révisée, suspendue ou supprimée en cas de changement important dans les ressources ou les besoins de l'un ou l'autre des époux (par exemple, lorsque l'époux qui verse la rente part à la retraite).
Le montant de la rente ne peut pas être augmenté.
La demande de remplacement par du capital (par exemple, par une une somme d'argent) ou la révision de la prestation doit être adressée par (au moyen du formulaire ) au du lieu du domicile du défendeur. L'assistance d'un avocat n'est pas obligatoire.
Attention
Où s'adresser :
Versement d'une prestation compensatoire mixte
Une prestation compensatoire peut être fixée par le juge.
Dans ce cas, une partie de la prestation est versée sous forme d'un capital et une autre sous forme de rente.
Attribution d'un bien meuble ou immobilier
Lors du versement de la prestation compensatoire sous cette forme, le juge regarde la valeur du bien abandonné afin de déterminer si la prestation compensatoire respecte les intérêts des 2 époux.
Recouvrement en cas de non-paiement
Décès du débiteur
Où s'adresser :
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