Prélèvement d'organe sur une personne vivante
Qui peut faire un don d'organe ?
Don au sein de la famille
Le malade peut recevoir un organe de l'une des personnes suivantes :
son père ou sa mère, son fils ou sa fille, son frère ou sa sœur, ses grands-parents, oncles ou tantes, cousins ou cousines germaines, la personne avec laquelle il vit en couple depuis au moins 2 ans,toute personne avec laquelle il entretient un lien affectif étroit et stable depuis au moins 2 ans.
A savoir
Don croisé
En cas d'incompatibilité entre la personne ayant exprimé l'intention de donner un organe et le receveur, le donneur et le receveur peuvent se voir proposer le recours à un don croisé d'organes.
Celui-ci consiste pour le receveur potentiel à bénéficier du don d'une autre personne ayant exprimé l'intention de don et également placée dans une situation d'incompatibilité à l'égard du receveur initialement désigné. Le don croisé met donc en contact 2 couples donneur/receveur et permet un don entre le donneur du 1 couple et le receveur du 2e couple et inversement.
Cette procédure permet de préserver l'anonymat entre donneur et receveur.
A savoir
Procédure
Information du donneur
Avant d'exprimer son consentement, le donneur doit être informé :
des risques qu'il encourt, des conséquences éventuelles du prélèvement (conséquences prévisibles, d'ordre physique ou psychologique, ainsi que ses répercussions éventuelles sur sa vie personnelle, familiale et professionnelle), et des résultats qui peuvent être attendus de la greffe pour le receveur, et, éventuellement, des modalités d'un don croisé.
Pour cela, il est reçu par un comité d'experts qui s'assure que le choix du donneur est libre et qu'il a conscience des enjeux et des risques éventuels de l'opération.
Recueil du consentement par écrit du donneur
Le donneur doit, de sa propre initiative, exprimer son consentement par écrit devant le président du tribunal ou un magistrat désigné par lui. Il peut revenir sur sa décision à tout moment.
Où s'adresser :
En cas d'urgence vitale attestée par le médecin responsable du service où le prélèvement est envisagé, le donneur peut adresser par tout moyen au Procureur de la République un document signé faisant part de son consentement au don et attestant de son lien avec le receveur. Le procureur atteste par écrit qu'il a reçu ce consentement et en informe le médecin responsable.
S'il n'y a pas d'urgence vitale, il remplit le formulaire cerfa n° 15427.
Consentement au don d'organe entre personnes vivantes en l'absence d'urgence vitale
Autorisation de prélèvement
Le donneur doit adresser sa demande d'autorisation du prélèvement au comité d'experts, par écrit. La demande doit être accompagnée de la copie de l'acte par lequel a été recueilli son consentement.
Après délibérations, la décision autorisant le prélèvement est prise par le comité d'experts à la majorité. Elle est communiquée par tout moyen qui permet d'en garder une trace écrite :
au donneur, et au médecin responsable du service où le prélèvement est envisagé, qui la transmet l'autorisation au directeur de l'établissement.
Prise en charge des frais du donneur
les frais de transport, les frais d'hébergement hors hospitalisation dans la limite de 200 € par jour,la totalité des frais d'hospitalisation (y compris le forfait hospitalier), d'examen et de traitements prescrits en vue du prélèvement, les frais de suivi et de soins du donneur en raison du prélèvement dont il a fait l'objet, l'indemnité journalière éventuelle pour perte de rémunération, limitée à 4 fois l'indemnité journalière maximale du régime général d'assurance maladie.
A savoir
Où s'adresser :