Mur mitoyen
Dans quel cas un mur est-il mitoyen ?
Définition générale
Un mur mitoyen est un mur qui sépare :
2 bâtiments appartenant à 2 propriétaires distincts, ou entre cours et jardins appartenant à 2 propriétaires distincts, ou entre enclos dans les champs appartenant à 2 propriétaires distincts.
A savoir
Exception
Toutefois, le mur n'est pas mitoyen s'il existe :
une pente unique à son sommet, ou des tuiles ou corniches d'un seul côté.
Dans ces 2 cas, le mur est réputé appartenir exclusivement au propriétaire du côté duquel se trouve la pente, les tuiles ou les corniches.
La preuve de la non mitoyenneté peut également être apportée :
par un titre de propriété, ou par prescription (si un seul des voisins entretient ou répare le mur pendant 30 ans, voire 10 ans si elle acquiert le bien de bonne foi et détient un juste titre).
Entretien commun
Attention
Dégradations
Travaux de surélévation
rehausser le mur mitoyen, ou d'augmenter son épaisseur.
Travaux de reconstruction
3,20 mètres de hauteur au moins dans les villes de 50 000 habitants et plus, ou 2,60 mètres de hauteur dans les autres villes.
Où s'adresser :
Comment supprimer la mitoyenneté ?
en achetant la mitoyenneté d'un mur. ou en abandonnant son droit de mitoyenneté.
L'achat de la mitoyenneté est possible pour :
un mur qui se situe en limite de propriété, ou une portion de mur mitoyen érigée individuellement par le voisin (surélévation notamment).
Cette achat peut être réalisé à tout moment.
Il faut d'abord en faire la demande au voisin par courrier recommandé.
Si le voisin est d'accord, l'acte de mitoyenneté est dressé chez un notaire.
Où s'adresser :
À défaut d'accord du voisin, il faut saisir le tribunal pour faire constater l'achat de la mitoyenneté.
Où s'adresser :
L'achat de la mitoyenneté, amiable ou judiciaire, implique le paiement d'une somme correspondant à 50 % :
du coût du mur et de la valeur du sol sur lequel est érigé le mur, lorsque le mur a été construit par le voisin, ou des dépenses engagées par le voisin pour la surélévation du mur.
Il est possible d'abandonner son droit de mitoyenneté, à la condition :
de ne pas posséder de construction s'appuyant sur le mur, et que le mur ne retienne pas ses terres ou celles du voisin.
Attention
Il faut adresser une lettre recommandée à votre voisin pour l'informer de votre intention de renoncer à la mitoyenneté du mur.
Si le voisin est d'accord, l'acte d'abandon de mitoyenneté est dressé chez un notaire et signé par les 2 voisins.
Cet acte peut être rendu aux tiers. Pour cela, il doit être adressé par le notaire à la conservation des hypothèques pour publication.
Où s'adresser :
À défaut d'accord du voisin, il faut saisir le tribunal pour faire constater l'abandon de la mitoyenneté.
Où s'adresser :
Le voisin qui a abandonné son droit de mitoyenneté n'a plus à contribuer aux travaux d'entretien du mur.
En revanche, il perd les avantages procurés par la mitoyenneté, notamment la possibilité d'édifier une construction s'appuyant sur le mur. Les limites de son terrain se trouvent reculées, car il perd la possession du sol sous la moitié du mur.
Le voisin restant devient seul propriétaire du mur et du sol sur lequel il repose.
Où s'adresser :