Contrôle judiciaire
De quoi s'agit-il ?
Qui est concerné ?
soit en attente de son procès suite à une enquête préliminaire dirigée par le procureur,soit mise en examen au cours d'uneinformation judiciaire dirigée par un juge d'instruction.
A savoir
Motifs
s’il est nécessaire comme mesure de sûreté pouvant empêcher la personne de commettre une nouvelle infraction,ou s'il apparaît utile pour garantir la présence de la personne devant le tribunal ou le juge.
A savoir
Procédure
Un prévenu peut être placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès :
dans le cadre d'une comparution immédiate , si le tribunal ne peut se réunir le jour même où il est présenté au procureur,dans le cadre d'une convocation sur procès-verbal , si le procureur ne souhaite pas laisser le prévenu en totale liberté.
Dans tous les cas, c'est le procureur qui demande la mise en place du contrôle judiciaire. La demande est acceptée ou refusée par le juge des libertés et de la détention. Il n'y a pas de recours possible.
Le juge d'instruction peut demander le placement sous contrôle judiciaire d'une personne s'il estime que cette mesure est nécessaire et suffisante. Le procureur doit donner son avis.
Le juge d'instruction doit saisir le juge des libertés et de la détention (JLD), qui peut décider de placer ou non la personne sous contrôle judiciaire.
Si le juge d'instruction ne demande pas le placement sous contrôle judiciaire,le procureur de la République peut saisir directement le JLD pour lui en faire la demande.
Le JLD peut ordonner de lui-même un placement sous contrôle judiciaire lorsqu'il est saisi par le juge d'instruction en vue d'un placement en .
Enfin, le juge d'instruction ou le prévenu ou son avocat peuvent demander que la déjà décidée soit remplacée par un contrôle judiciaire. La décision est prise par le JLD après avis du procureur de la République.
Dans tous les cas, la décision du JLD peut être contestée devant la chambre de l'instruction. La chambre de l'instruction dépend de la cour d'appel.
Où s'adresser :
Quelles sont les conséquences ?
Limitation de la liberté de se déplacer
La limitation de la liberté de se déplacer comprend par exemple :
une interdiction de sortir de certaines limites territoriales fixées par le juge, une interdiction de s’absenter de son domicile, une interdiction de se rendre dans certains lieux déterminés fixés par le juge, une interdiction de participer à des manifestations sur la voie publique dans des lieux déterminés par le juge d'instruction ou le juge des libertés et de la détention, une obligation d'informer le juge de tout déplacement au-delà des limites déterminées, une obligation de quitter le domicile conjugal après des violences conjugales, une obligation de remettre son passeport, une obligation de suivre des soins.
Surveillance
La surveillance comprend par exemple :
une obligation de se rendre de façon périodique au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie, une interdiction de rencontrer certaines personnes déterminées par le juge, une obligation de se soumettre à un suivi socio-éducatif (activité professionnelle ou formation).
Suivi médical
Le suivi médical comprend par exemple :
une obligation de se soumettre à des mesures d’examen, de traitement ou de soins même sous le régime de l’hospitalisation notamment aux fins de désintoxication ou de suivi psychologique ou psychiatrique, une obligation de faire l’objet d’une prise en charge sanitaire, sociale ou psychologique en matière de violences conjugales.
Garanties financières
Les garanties financières comprennent notamment :
une obligation de payer une certaine somme d'argent en caution. Cette caution vise à éviter la fuite de la personne et à garantir l'indemnisation de la victime en cas de condamnation. Cette somme est rendue à la personne si elle n'est pas condamnée, et/ou une obligation de justifier d’une contribution à ses propres charges familiales.
Interdictions diverses
Le juge peut ordonner d'autres interdictions. Par exemple :
Conduire un véhicule, Exercer certaines activités professionnelles ou sociales (lorsque l’infraction a été commise dans l'un de ces cadres et qu’une récidive est à redouter), Détenir une arme, Émettre des chèques.
Non-respect du contrôle judiciaire
Fin du contrôle judiciaire
Le contrôle judiciaire se termine à la fin du procès, que la personne soit condamnée ou non.
Toutefois, en cas de condamnation à un , le tribunal peut maintenir les obligations issues du contrôle judiciaire.
La personne mise en examen concernée par la mesure peut demander que soit mis fin au contrôle judiciaire (mainlevée) à tout moment. Sa demande est portée devant le juge d’instruction qui décidera après avis du procureur.
Le juge se prononce dans les 5 après sa saisine. Si le délai n'est pas respecté, la personne mise en examen peut saisir directement la chambre de l'instruction.
La fin du contrôle judiciaire peut être ordonnée d’office par le juge d’instruction, après avis du procureur de la République. Le Procureur de la République peut lui aussi demander à tout moment la fin du contrôle judiciaire.
Où s'adresser :
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